Faut qu'on parle : faisons le bilan (calmement)
Ce qui se passe concrètement quand 6400 inconnus aux opinions opposées se rencontrent et se parlent pour de vrai...
Chers amis, chers inconnus,
Vous êtes nombreux à nous avoir rejoint récemment puisque nous sommes près de 4000 désormais à nous demander comment combattre la polarisation et faire éclater les bulles dans lesquelles on gravite pour relever ENSEMBLE(S) les immenses défis qui sont devant nous.
Et on a de plus en plus de pain sur la planche, n’est-ce pas 😬 ?
Mon exploration pour trouver des solutions à la polarisation m’a amenée à participer au lancement du projet Faut qu’on parle, une expérience unique portée par La Croix, le fonds Bayard et Brut (avec l’appui de la Fabrique du Nous) pour "matcher" des inconnus aux opinions opposées et les faire se rencontrer EN VRAI. Cette 1ère édition en France, inspirée d’un projet lancé par le Zeit en Allemagne, a réuni près de 6400 personnes, soit 3 fois plus que ce qu’on avait prévu et que les 1ères éditions qui ont eu lieu dans d’autres pays.
Dans cette édition, je vous raconte tout ce que j’ai observé et appris en tant que membre de l’équipe-projet.
Ça m’a pris du temps de digérer cette sacrée expérience, d’éplucher tous les questionnaires de feedbacks, d’en parler directement avec de nombreux participants. Une rencontre avec l’un d’eux m’a d’ailleurs particulièrement marquée : Patrick C., avec qui les échanges en ligne avaient très mal démarré… Je vous laisse découvrir comment ça s’est passé dans le Fo-fo-focus de cette édition.
Bonne lecture !
Et hauts les coeurs <3
Clara
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Depuis fin 2024, je fais vivre dans les entreprises des conférences immersives et des expériences de dialogue transformant pour se confronter sans s’affronter sur des sujets sensibles/complexes. Si ça vous intéresse, contactez-moi !
J’ai un projet de film documentaire (intitulé provisoirement “ENSEMBLE(S), mission impossible ?”) qui me tient à coeur depuis longtemps et sur lequel je viens de commencer à travailler. Il est temps car j’aimerais qu’il sorte en 2027 ! Les 1ers retours sont plus qu’encourageants, je vous en dis plus la prochaine fois !
FAUT QU’ON PARLE : on fait le bilan, calmement
Au programme, des chiffres, des témoignages, des anecdotes, des visages et mes analyses/apprentissages-clef, en particulier mes réponses aux questions qu’on m’a le plus posé :
Quel est le PROFIL des 6400 participants ?
Est-ce que ça ne parle qu’aux “déjà convaincus”, “toujours les mêmes” ?
Quel a été l’IMPACT sur les participants, à quoi ça a servi ?
Comment ça se passe alors que les conversations ne sont pas guidées ?
Des bonnes ou des mauvaises SURPRISES ?
Les DÉFIS et les LIMITES de l’initiative ?
Il y a 7 ans, une publicité d’Heineken a connu un grand retentissement en proposant une expérience qui repose exactement sur les mêmes principes que Faut qu’on parle.
A voir ici la version originale sous-titrée en anglais qui dure 4 minutes (dans celle-ci vous avez les sous-titres en français)
Dans "Worlds Apart", la marque met en scène une rencontre entre deux inconnus aux opinions radicalement opposées sur des sujets sensibles… sauf qu’ils ne le savent pas encore : un climato-sceptique face à un écolo, une féministe engagée face à un homme qui pense que féminisme = haine des hommes, une personne trans face à quelqu’un qui affirme ne pas "aimer les trans".
Comment ça se passe ?
1️⃣ D’abord, la connexion
Avant de découvrir leurs divergences, les conditions sont créées pour qu’ils créent un lien. Ici, en FAISANT ENSEMBLE (ils doivent construire un bar) et en répondant à des questions qui permettent de créer de l’INTIMITÉ ("Décrivez-vous en 5 mots", "Trouvez-vous trois points communs")
Dans Faut qu’on parle, nous avons proposé des questions de ce type-là pour aider à créer la connexion au départ. A retrouver dans le guide Faut qu’on parle.
2️⃣ Ensuite, la confrontation, sans s’affronter
Une fois cette connexion établie, on leur dévoile la vérité : leurs opinions sont diamétralement opposées. Ils découvrent des vidéos d’eux-mêmes, enregistrées avant. Par exemple, la personne trans entend l’autre dire qu’il "ne comprend pas les trans". Et ce dernier découvre que son acolyte est trans. À cet instant, ils ont le choix : partir… ou rester discuter.
(Dans Faut qu’on parle, le matching a lieu avant la rencontre mais les partenaires savent qu’ils sont opposés sur certaines questions)
Ils sont invités à poursuivre l’échange autour d’une bière. Et ils le font tous. La connexion initiale change tout : ils ne voient plus l’autre comme un ennemi, mais comme une personne à part entière.
—> Ils ont vécu, exactement comme avec Faut qu’on parle, ce que j’appelle un moment ENSEMBLE(S), c’est-à-dire un moment :
qui réunit dans la vraie vie des gens qui n’appartiennent pas aux mêmes ensembles (bulles d’opinion, d’identité ou de modes de vie)
qui permet de créer de la connexion puis de la confrontation (versus de l’affrontement). Alors qu’on a souvent l’un sans l’autre.
Vous retrouverez tous les ingrédients et conditions de succès dans mon bilan de l’opération Faut qu’on parle.
🔥 PARTICIPER À ENSEMBLE(S)
Sortir de nos bulles et combattre la polarisation de la société est un vaste sujet qui nous touche tous et toutes personnellement.
J’imagine que vous aussi vous avez plein de choses à me partager à ce sujet.
Et ça tombe bien car je rêve que cet espace devienne un véritable lieu de partage et de co-construction de mon futur livre et film.
Alors si ça vous tente, pour contribuer vous pouvez :
Écrire en commentaire vos retours d’expériences, vos ressources ou vos réactions. (Vous pouvez aussi le faire par mail à anywaysclara@gmail.com, j’essaie vraiment de répondre à tout le monde).
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Mercis par milliers 🙏
Magnifique leçon d'humanité et de compréhension ! Œuvrons pour toujours plus d'échanges à l'heure où l'on veut polariser le monde à tout prix.
Toujours un plaisir de lire cette infolettre! Merci Clara